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Jacques JARRY, président du GRHIN, et Jean-Paul FAVARD, président du comité 24.4, ont accueilli les deux conférenciers, en présence d’élus dont Nadine HERMAN-BANCAUD, maire, et de gendarmes dont le général MALHET, commandant le CNEFG de SAINT-ASTIER.
Pour le sujet des gendarmes, le général de division (2S – Gendarmerie) Pierre DURIEUX a souligné qu’à la question posée, il n’y avait pas une réponse, mais 50 000 ! à peu près autant que de gendarmes à l’époque, en fonction des circonstances et des convictions personnelles… « il est certain qu’ils ont très majoritairement fait ce qu’ils ont pu, plus que ce qu’ils ont voulu », tenus de rester à leur poste. Entre la pression de l’occupant et du Régime de VICHY, et la volonté de résistance patriotique, ils ont eu « le souci d’éviter aux populations des violences qu’elles ne méritaient pas ». Il y eut des collaborateurs qui subirent l’épuration. Il y eut d’authentiques résistants dont beaucoup le payèrent de leur vie au combat ou en déportation.
Pour les magistrats, M. Alain BANCAUD a souligné que conformément aux traditions, ils ont fait bénéficier VICHY de leur respect scrupuleux de la loi et de la hiérarchie judiciaire. Ils l’ont fait parfois avec zèle. Dans un corps qui, de tradition, se défie des engagements partisans et s’interdit la rébellion, seuls quelques-uns se sont engagés soit dans la collaboration soit dans la résistance. La majorité a cherché à éviter les affaires politiques et atténué la répression. Un certain nombre a rendu même des services, modestes et sans gloire, qui ont évité le pire. Ils sont passés d’un zèle trop modéré à une distance sans rupture envers un régime qui les engageait davantage dans la collaboration d’Etat et les réduisait au statut de fonctionnaires sous l’autorité des préfets. Ils ont reconnu, avec des nuances, le patriotisme des résistants dont ils n’ignoraient pas le sort que leur réservaient les occupants.