Petit-fils de résistant déporté mort pour la France à Mauthausen, Jack LAMBERT, délégué régional des Amis de la Gendarmerie pour la Corse, a eu l'occasion de découvrir cet été 2014 ce haut lieu de la barbarie qu’est le camp de concentration de Mathausen, en compagnie de Jean MONIN, un des survivants de ce camp d'extermination qui a connu l'inconnaissable.
Cet homme positif et rayonnant transpire la bonté, il a fait son moteur de la souffrance morale et physique, sa joie de vivre rejaillit sur tous les gens qui l'approchent. Il a eu le courage de ne jamais soumettre sa conscience pour garder sa liberté d'action. Ce sont les circonstances qui font les hommes et aujourd'hui à 87ans à Romans-sur-Isère, il a banni toute haine et tout rejet de l'autre.
Le père de Jean, René Monin était gendarme et résistant à la brigade de Le Plot. Il terminera sa carrière comme commandant de brigade à Vienne en Isère. Il a été cité en 2008 par le comité des sauveteurs héroïques de la Haute-Savoie pour avoir sauvé des juifs pendant l'occupation.
Jean Monin avait 16 ans et demi lorsqu' il est arrêté à Mercier (Haute-Savoie) le 23 janvier 1944 alors qu'il appartenait au maquis des Glières, groupe de corps-franc Simon. Dix de ses camarades seront fusillés, lui sera déporté à Mauthausen.
Chaque année des centaines d'élèves l'écoutent subjugués par son calme, son humilité, sa tranquillité d'esprit après ce qu'il a vécu. Inlassablement il témoigne de son expérience face à la mort qu'il a vue plusieurs fois et qui rodait quotidiennement dans le camp. Il a connu l'indicible, le mal à travers l'homme dans ses bas-fonds les plus sordides. Jack LAMBERT a voulu citer cet exemple, en cette année d'anniversaire des débarquements de 1944, de celui, de ceux qui n'ont pas hésité à risquer ou à donner leur vie pour défendre les valeurs de la liberté et qui ont tout sacrifié pour l'intérêt général du monde libre. Ils comptaient parmi eux des gendarmes, notre association ne les oublie pas.