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Le comité Paris-Moncey a organisé une conférence, le jeudi 5 mars 2020 au sein de la caserne de la Garde républicaine des Célestins, sur le thème « Traumatismes psychiques de guerre, les leçons du conflit 14-18 » par le médecin général inspecteur (2s) Olivier FARRET.
Confrontés à l’horreur du champ de bataille, les soldats de la Grande Guerre seront marqués à vie par cette épreuve de l’épouvante. Dans la majorité des cas, le combattant parvient à surmonter ses peurs. Dans le cas contraire, c’est l’avènement de troubles psychiques de guerre, de l’hypnose des batailles à l’obusite. Une tentative de regroupement des symptômes observés sera réalisée sous les vocables de «psychoses et névroses de guerre».
La Seconde Guerre mondiale, le retour des déportés murés dans leur silence, les traces inaltérables chez les soldats d’Indochine et du contingent de la guerre d’Algérie, ne feront qu’alerter les spécialistes. Ce sera la guerre du Viêtnam avec son afflux de post-Vietnam syndromes qui poussera les médecins à proposer une entité clinique nouvelle : le Post-Traumatic Stress Disorder. Il faudra cependant attendre 1992 pour que le vocable de « blessé psychique » apparaisse dans les textes officiels français. Les troubles psychiques des combattants sont désormais reconnus et relèvent du statut de blessures en service.
L’expertise de la médecine militaire s’étendra alors à la pratique civile avec la prise en charge psychologique des blessés et des « impliqués » dans des accidents, des catastrophes naturelles, des attentats terroristes... à l’origine de la mise en place des Cellules d’urgence médico-psychologique.