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Depuis 1933, la Gendarmerie mobile a été dotée d’engins blindés militaires : chars, auto-mitrailleuses, véhicules blindés de transport de troupe (VTT). Ils étaient principalement affectés au groupement blindé de Gendarmerie mobile de SATORY, ainsi que dans des escadrons mixtes blindés-portés en province jusque dans les années 1970. En 1974, tirant les enseignements des événements de mai 1968, 155 véhicules blindés à roues de la gendarmerie, les « VBRG », spécialement conçus pour le maintien de l’ordre, ont été livrés.
La Gendarmerie nationale disposait ainsi, en métropole comme dans les outremers, d’une capacité de rétablissement de l’ordre en situation très dégradée. Ces engins étaient également destinés à assurer l’intégrité des institutions et protéger les lieux symboliques de la République. Progressivement le parc des engins blindés militaires de combat a été resserré puis abandonné en 2004 pour ne conserver que les VBRG.
Cependant, la question du renouvellement des VBRG vieillissants s’est posée dès la fin des années 90. Leur nombre n’a cessé de se réduire pendant près de 50 ans, le maintien d’engins en état de marche étant assuré par la « cannibalisation » des engins réformés. À peine la moitié des 155 construits en série unique en 1974 sont aujourd’hui opérationnels. En 2009, la gendarmerie a acquis quelques VAB pour armer ses POMLT (Police Operational Mentor and Liaison Teams - Équipes de Liaison et de Tutorat Opérationnel) engagées en Afghanistan. La plupart d’entre-eux sont aujourd’hui implantés en Nouvelle-Calédonie. Lire revue 336...