44 musee association amis gendarmerieJean-François, fidèle adhérent du comité de la Loire-Atlantique des Amis de la Gendarmerie, nous invite à visiter son musée personnel. Tenues, képis, enseignes de brigade, tout y est ou presque pour affirmer la présence et le prestige de la Gendarmerie.

Jean-François est sourd. C’est un voyant lumineux qui lui annonce notre arrivée ce jeudi 28 janvier 2016. Adhérent de longue date, il nous accueille seul. Pas d’épouse ? Il nous répond avec ce rire qui le caractérise qu’ici, il n’y a pas de place pour une femme. C’est un musée destiné à la gendarmerie. N’est-ce pas Michel Galabru, « ce bon adjudant Gerbert », en tenue kaki qui semble nous dire « Mais, entrez-donc ! ». Les murs de l’escalier menant à l’étage, pardon !, aux salles du musée sont décorés de toutes les coiffures, grades et catégories confondus. Il n’en manque pas une. Vous pouvez caresser le chien, il ne mord pas ; et pour cause, il prend la pose près de son maître-chien, en tenue très fidèle d’un militaire d’un PSIG, devant l’enseigne « Gendarmerie » offerte … par une unité.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : n’ayant pu faire carrière en raison de son handicap, il n’a pas renoncé à « servir » comme il aime à le rappeler. Sa passion et son amitié pour la gendarmerie l’ont conduit, en partant d’une petite voiture miniature, à constituer au fil du temps son musée qu’il est fier de faire découvrir. Invité par ses « camarades » (terme qu’il emploie souvent et fort de valeurs) mobiles à Saint-Astier, il en revient avec une panoplie complète de maintien de l’ordre. C’est cette camaraderie, cette amitié qui lui assure, par des dons, tous les objets exposés. Pourtant, à visiter son musée tout un après-midi, Frédérick MORO, président du comité de la Loire-Atlantique, accompagné des membres de son bureau, relevait qu’il manquait une pièce à sa collection et, c’était là tout l’intérêt de la visite, était heureux de la lui offrir. Désormais, la prière du gendarme à Sainte-Geneviève raccompagnera le visiteur. Admirateurs de l’œuvre patiemment construite, camarades d’active qui lisez cette brève et qui souhaiteriez lui faire un don, demandez en Loire-Atlantique, dans les unités, un certain Jean-François, sourd, rayonnant de joie lorsqu’il lit ou comprend par signe « gendarmerie » et on vous le présentera.